Le manque à gagner d'impôt sur les bénéfices, un tabou français
Est-ce que votre pays estime le manque à gagner en matière d'impôt sur les bénéfices des entreprises ou prévoit de le faire ? Quelle méthode est utilisée pour cette estimation ?
Est-ce que votre pays estime le manque à gagner en matière d'impôt sur les bénéfices des entreprises ou prévoit de le faire ? Quelle méthode est utilisée pour cette estimation ?
Le projet de loi Pacte prévoit d'atténuer au plan social l'effet du franchissement de seuils d'effectifs. Ainsi, un seuil n’aurait d’incidence pour une entreprise que s’il est dépassé durant cinq années consécutives. Un amendement, adopté une commission spéciale de l'Assemblée nationale, prévoit un mécanisme identique pour certains dispositifs fiscaux.
Les entreprises qui réalisent un chiffre d'affaires ou de recettes inférieur ou égal à 5 000 euros sont exonérées de cotisation foncière des entreprises (CFE) minimum à compter des impositions dues au titre de 2019. L'administration fiscale l'intègre dans sa doctrine.
"75 milliards rendus au patrimoine des français !", s'exclame Laurent Benoudiz, président du conseil régional de l'Ordre des experts-comptables de Paris Île-de-France, en référence au cadeau fiscal du crédit d'impôt pour la modernisation du recouvrement (CIMR) lié à la réforme du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu (lire aussi
La baisse du taux d’IS prévue dans la loi de finances pour 2017 a été accentuée et échelonnée jusqu’en 2022 par la loi de finances pour 2018. Pour les exercices ouverts depuis le 1er janvier 2018, le taux de 28 % s’applique uniquement sur la fraction de bénéfice imposable inférieure à 500 000 €.
Invité hier soir au journal de TF1, Edouard Philippe a annoncé que le prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu était maintenu pour entrer en vigueur en janvier 2019. Niant les hésitations du chef de l'Etat et de lui-même sur ce dossier, il a indiqué que "nous avons pris un certain nombre de décisions qui permettent de modifier un peu le dispositif initial très légèrement et en amont.
La loi du 10 août 2018 s’inscrit dans la volonté du gouvernement de créer une relation de confiance entre l’administration et les usagers. Pour ce faire, un principe du droit à l’erreur est posé dans les rapports entre les usagers et les administrations fiscales et des douanes. Plusieurs hypothèses de régularisation d’erreurs commises par les contribuables et redevables dans leurs obligations fiscales et douanières sont en effet prévues par le texte.
Report ? Annulation ? Le sort du prélèvement à la source se joue ces jours-ci. Le ministre de l’action et des comptes publics, Gérald Darmanin, est reçu aujourd'hui par Emmanuel Macron et Edouard Philippe pour discuter du dossier. Le Président de la République a demandé la semaine dernière des "réponses précises" avant de prendre une décision. Le Parisien a enfoncé le clou, ce week-end, en révélant une note technique faisant état de plusieurs centaines de milliers d’erreurs lors de phases d’essai. De quoi jeter le trouble sur cette réforme à quatre mois de son lancement.
Le taux normal d'impôt sur les sociétés diminue progressivement d'ici à 2022 :
- pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2018, le taux de 28 % s'applique à l'ensemble des redevables jusqu'à 500 000 € de bénéfices ; au-delà, le taux normal de l'IS est de 33,33 % ;
- pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2019, le taux de 28 % s'applique à l'ensemble des redevables jusqu'à 500 000 € de bénéfices ; au-delà, le taux normal de l'IS est de 31 % ;
- pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2020, le taux normal de l'IS est fixé à 28 % ;
"J’ai plutôt l’intention de conduire cette réforme [du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu] à son terme mais j’ai demandé au (x) ministre (s) compétent (s) de répondre à toutes les questions qui se posent encore avant de donner des directives finales".