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A la une

La réorganisation engendrant des risques psychosociaux doit être suspendue

Dans le cadre d’une réorganisation, l’employeur ne doit pas minimiser les conséquences de celle-ci sur la santé et la sécurité de ses salariés. S’il n’évalue pas les risques, il s’expose à la suspension de sa mesure et à une condamnation pour violation de son obligation de sécurité de résultat.

La cour d'appel de Versailles donne une illustration intéressante des conséquences graves sur la santé des salariés de la mise place d'une nouvelle organisation. Elle rappelle que le juge peut suspendre le projet dès lors qu'il constate que ce projet, en l’espèce le déploiement de nouveaux outils informatiques, est attentatoire à la santé des salariés. Elle rappelle en outre que le CHSCT a intérêt à agir pour demander la suspension d'une mesure.

A la une (brève)

L'assurance maladie publie un guide pour gérer les arrêts de travail avec la DSN

Dans un guide publié le 29 janvier, l'assurance maladie détaille la méthode de signalement des arrêts maladie, AT-MP, congé maternité, congé paternité et congé d'adoption via la déclaration sociale nominative (DSN). Pour rappel, depuis le 1er janvier 2017 l'employeur doit procéder au signalement des arrêts de travail par le biais de la déclaration sociale nominative. Ce signalement remplace l'attestation de salaire (qui devait jusqu'alors être envoyée à l'Assurance maladie) et déclenche le paiement des indemnités journalières.

A la une

Amendes, contrôles, "name and shame" : les mesures du gouvernement contre le travail illégal

De nouveaux textes devraient s'ajouter au mille-feuille des lois contre la fraude au travail détaché. La ministre du travail a annoncé avant-hier les seize orientations du gouvernement qui alourdiront encore les sanctions en la matière. La septième ordonnance Macron devrait notamment relever le plafond des sanctions financières en cas de manquement aux droits des travailleurs détachés.

On en sait maintenant davantage sur la septième ordonnance annoncée par le gouvernement. Avant-hier, à l'issue d'une réunion avec la Commission nationale de lutte contre le travail illégal (CNLTI), la ministre du travail Muriel Pénicaud a présenté les orientations futures de sa politique en matière de lutte contre les détachements frauduleux de travailleurs. Certaines des mesures annoncées seront intégrées à la future "ordonnance sept", actuellement en discussion auprès des partenaires sociaux et du Conseil d'Etat en vue d'une présentation en Conseil des ministres le 7 mars 2018.

A la une

Budgets du CE : la Cour de cassation opère un revirement de jurisprudence

N'étant plus jugé pertinent, le recours au compte 641 comme assiette de calcul des budgets du CE est abandonné par la Cour de cassation. En adéquation avec les nouvelles règles applicables au CSE, sauf engagement plus favorable, l'assiette à retenir s'entend maintenant de la masse salariale brute constituée par l'ensemble des gains et rémunérations soumis à cotisations de sécurité sociale.

La saga de l'assiette de calcul des budgets du comité d'entreprise touche à sa fin. Par deux arrêts rendus avant-hier, la Cour de cassation s'aligne sur les nouvelles règles applicables au comité économique et social (CSE).

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Lutte contre la fraude sociale : la Cour des comptes critique le manque de volonté

Le travail illégal constitue probablement la principale source de fraude aux cotisations sociales. Pourtant, les moyens alloués restent insuffisants aux yeux de la Cour des comptes.

"Au régime général, la lutte contre le travail illégal (LCTI) représente une part toujours faible (16 %) de l’activité de contrôle des Urssaf, encore principalement tournée vers la correction des erreurs par le biais de contrôles comptables d’assiette. Les effectifs se consacrant à la LCTI sont passés de 156 à 170 entre 2014 et 2016, alors que l’ensemble de l’activité de contrôle (contrôles comptables et LCTI) emploie plus de 1 600 inspecteurs et contrôleurs du recouvrement sur un effectif total d’environ 13 000 salariés".

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Ordonnances : les autres changements apportés par le projet de loi de ratification

Télétravail, accords de rupture conventionnelle collective, licenciements économiques : autant de thématiques des ordonnances que le projet de loi de ratification modifie afin d'y apporter certaines précisions. Détail de ces modifications adoptées définitivement avant-hier à l'Assemblée nationale.

Le projet de loi de ratification adopté définitivement avant-hier par les députés modifie un certain nombre de sujets abordés par les ordonnances. Passage en revue des modifications que le Sénat devra encore acter le 14 février prochain.

A la une (brève)

Taux des cotisations d'assurance maladie de divers régimes spéciaux

Un décret du 2 février 2018 modifie les taux des cotisations d'assurance maladie du régime des mines et du régime des marins afin de tirer les conséquences de la suppression de la cotisation maladie prévue par la loi de financement de la sécurité sociale pour 2018.

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Refus de modification de contrat pour motif économique : l'employeur peut modifier son projet de réorganisation

Lorsque plus de 10 salariés refusent la modification de leur contrat de travail pour motif économique, l'employeur n'est pas dans l'obligation de les licencier. Il peut décider de n'en licencier que certains en modifiant son projet et éviter ainsi la mise en place d'un PSE. C'est ce que retient la Cour de cassation dans un arrêt du 24 janvier 2018.

La Cour de cassation vient de répondre à deux questions importantes sur les conséquences du refus de modification du contrat de travail pour motif économique. Dans le cadre d'une réorganisation, lorsque 21 salariés refusent la modification de leur contrat, l'employeur peut-il modifier son projet de réorganisation et décider de n'en licencier que certains ? La réponse est oui. Dans cette hypothèse doit-il mettre en place un PSE ? Non pour la chambre sociale s'il prévoit moins de dix licenciements.

A la une

Les changements définitivement apportés au comité social et économique

Les parlementaires ont, sans doute pour la dernière fois, à nouveau modifié les ordonnances traitant du comité social et économique (CSE), l'instance qui fusionne CE, DP et CHSCT. De la mise en place de l'instance aux expertises en passant par le budget et la formation des élus, tour d'horizon des modifications intervenues, parfois importantes.

Les contours définitifs de la réforme du code du travail sont enfin connus. Si le président Emmanuel Macron a réussi son pari en 2017 de publier ses ordonnances quatre mois à peine après son élection, un peu plus de quatre mois supplémentaires, marqués par la parution d'une sixième ordonnance dite "balai" et la perspective de l'adoption de nombreux amendements par le Parlement, auront néanmoins été nécessaires pour stabiliser ces textes.

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La protection des données personnelles des salariés devra être renforcée

Dès le 25 mai 2018, le règlement général de protection des données (RGPD) du Parlement européen entrera en vigueur. Les services RH ne seront pas épargnés, car ils devront réexaminer l'ensemble des traitements portant sur les données personnelles des salariés. Eclairages avec Cécile Georges, Chief Privacy Officer chez ADP.

Vidéo-surveillance, fichiers professionnels, enregistrements téléphoniques, géolocalisation... Les services de ressources humaines sont amenés à collecter de plus en plus de données personnelles des salariés : nom, prénom, date de naissance, numéro de sécurité sociale, adresse postale et courriel, numéro de téléphone, photos et vidéos, etc. La mise en oeuvre de tels traitements suppose que l'employeur puisse garantir la protection des données personnelles collectées. Sinon, gare aux sanctions de la Commission nationale informatique et libertés (Cnil) !