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La réorganisation engendrant des risques psychosociaux doit être suspendue

Dans le cadre d’une réorganisation, l’employeur ne doit pas minimiser les conséquences de celle-ci sur la santé et la sécurité de ses salariés. S’il n’évalue pas les risques, il s’expose à la suspension de sa mesure et à une condamnation pour violation de son obligation de sécurité de résultat.

La cour d'appel de Versailles donne une illustration intéressante des conséquences graves sur la santé des salariés de la mise place d'une nouvelle organisation. Elle rappelle que le juge peut suspendre le projet dès lors qu'il constate que ce projet, en l’espèce le déploiement de nouveaux outils informatiques, est attentatoire à la santé des salariés. Elle rappelle en outre que le CHSCT a intérêt à agir pour demander la suspension d'une mesure.

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Quand un expert-comptable n’est tenu qu’à une mission de révision des comptes

La Cour de cassation confirme qu'un cabinet comptable n'a commis aucune faute dans la vérification des comptes de son client dès lors qu'il était chargé d'un simple contrôle de cohérence et de vraisemblance. Une mission réduite sans besoin d'une nouvelle lettre de mission.

Un cabinet comptable est définitivement exonéré de sa responsabilité dans une affaire de détournement de fonds chez l’un de ses clients. Sur plusieurs années, le comptable salarié de la société avait effectué des virements depuis le compte de l’entreprise sur son compte personnel, pour environ 100 000 euros. Et falsifié 20 chèques émis par la société à son profit, pour un montant de près de 25 000 euros. Le tribunal correctionnel de Nanterre condamne le fraudeur à payer à son employeur 146 000 euros de dommages et intérêts. Mais l’entreprise cliente ne s’en contente pas.

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L'assurance maladie publie un guide pour gérer les arrêts de travail avec la DSN

Dans un guide publié le 29 janvier, l'assurance maladie détaille la méthode de signalement des arrêts maladie, AT-MP, congé maternité, congé paternité et congé d'adoption via la déclaration sociale nominative (DSN). Pour rappel, depuis le 1er janvier 2017 l'employeur doit procéder au signalement des arrêts de travail par le biais de la déclaration sociale nominative. Ce signalement remplace l'attestation de salaire (qui devait jusqu'alors être envoyée à l'Assurance maladie) et déclenche le paiement des indemnités journalières.

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Le ciel se dégage pour les TNS

Le revenu mensuel moyen des travailleurs non-salariés (TNS) avait diminué, en euros constants, depuis la création du régime de l'auto-entreprise. La tendance s'est inversée en 2015, révèle une étude.

C’est un retournement de tendance. Les revenus moyens des TNS — voir ci-dessous la définition retenue — non agricoles n’avaient plus progressé depuis l'entrée en vigueur du régime de l'auto-entreprise. En 2015, ils ont retrouvé une dynamique positive même s'il faut être prudent sur les comparaisons en raison de changements méthodologiques sur la période d'analyse. Le revenu mensuel moyen de ces travailleurs indépendants a progressé en 2015 de 0,8 % en euros constants quand on intègre les gains des auto-entrepreneurs actifs, selon une étude publiée hier par l’Insee.

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Amendes, contrôles, "name and shame" : les mesures du gouvernement contre le travail illégal

De nouveaux textes devraient s'ajouter au mille-feuille des lois contre la fraude au travail détaché. La ministre du travail a annoncé avant-hier les seize orientations du gouvernement qui alourdiront encore les sanctions en la matière. La septième ordonnance Macron devrait notamment relever le plafond des sanctions financières en cas de manquement aux droits des travailleurs détachés.

On en sait maintenant davantage sur la septième ordonnance annoncée par le gouvernement. Avant-hier, à l'issue d'une réunion avec la Commission nationale de lutte contre le travail illégal (CNLTI), la ministre du travail Muriel Pénicaud a présenté les orientations futures de sa politique en matière de lutte contre les détachements frauduleux de travailleurs. Certaines des mesures annoncées seront intégrées à la future "ordonnance sept", actuellement en discussion auprès des partenaires sociaux et du Conseil d'Etat en vue d'une présentation en Conseil des ministres le 7 mars 2018.

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Vers une COP financière et fiscale ?

Le Sénat propose de mettre en place une grande conférence internationale, sous l'égide de l'Organisation des Nations Unies (ONU), portant "la régulation mondiale de la finance, l'harmonisation et la justice fiscales". Objectif : instaurer une instance permanente de régulation internationale.

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2018 démarre bien pour la création d'entreprises

Selon les derniers chiffres de l'Insee, 55 675 entreprises ont vu le jour en janvier 2018, soit une progression de 3,6 % par rapport au mois précédent. Cette hausse s'explique par le bond du nombre de nouvelles immatriculations de micro-entrepreneurs (+ 9,1 %) qui s'établit à 24 353.

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Le pouvoir d'audition des témoins de fraude fiscale est précisé

La loi de finances rectificative pour 2016 a introduit la possibilité pour des agents de catégorie A et B d'entendre toute personne susceptible de leur fournir des informations utiles à l'accomplissement de leur mission. L'administration précise l'articulation de cette procédure avec d'autres dispositifs.

L'objectif de l'audition est la recherche de manquements limitativement énumérés par la loi. L'administration précise que les questions doivent donc avoir pour unique but de vérifier qu'un contribuable respecte les dispositions mentionnées. Elles doivent être précises et ciblées pour permettre notamment de mieux appréhender la fraude fiscale internationale et d'aider à l'identification des mécanismes de fraude. Par ailleurs, l'administration n'ayant pas à solliciter l'autorisation d'un juge, la procédure ne saurait être coercitive.

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L’affaire qui secoue PwC en Inde peut-elle devenir virale ?

Le gendarme de la bourse indienne interdit pendant deux ans à la branche locale du réseau comptable international d’auditer les sociétés cotées. Cette décision, si elle devenait définitive, pourrait poser une question nouvelle aux superviseurs du contrôle légal des comptes des autres pays.

Voilà bientôt 10 ans que le scandale comptable Satyam a éclaté. Et il n’en finit pas d’éclabousser PwC, l’auditeur légal des comptes falsifiés de cette société indienne de services informatiques. La manipulation comptable, que B. Ramalinga Raju, le président de Satyam à l’époque, avait dû avouer, portait notamment sur une trésorerie gonflée. Au 30 septembre 2008, l’entreprise avait enregistré dans ses comptes 53,6 milliards roupies d'avoirs bancaires (soit l’équivalent, à l’époque, d’environ 792 millions d’euros).

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Pour l'Ifec, les seuils d'audit sont justifiés

L'Ifec considère que "les seuils français ne sont pas issus de la directive européenne mais étaient préexistants car issus de notre environnement économique spécifique. Il n’y a donc pas eu de surtransposition en France car l’existence des seuils d’intervention du commissariat aux comptes en France est une réponse aux besoins des entreprises françaises".