Portail EC

A la une

Licenciement en l'absence de remplacement définitif d'un salarié malade : la discrimination n'est pas automatique

La Cour de cassation rappelle que le licenciement d'un salarié en cas d'absence prolongée ou répétée pour maladie est possible sous réserve de son remplacement définitif. A défaut, il est abusif. Mais cette absence de cause réelle et sérieuse n’est pas un élément de nature à laisser présumer l’existence d’une discrimination entraînant la nullité du licenciement.

Même si le code du travail interdit le licenciement d'un salarié en raison de son état de santé, rien ne s'oppose au licenciement motivé non par l'état de santé du salarié, mais par la situation objective de l'entreprise dont le fonctionnement est perturbé par l'absence prolongée ou les absences répétées de l'intéressé. Mais encore faut-il que ces deux conditions soient remplies, comme la rappelle la Cour de cassation. Car à défaut, le licenciement est sans cause réelle et sérieuse, mais pas forcément discriminatoire.

A la une (brève)

La phrase de la semaine

"Je suis favorable à une remontée des seuils d'audit légal de la SAS sur ceux de la SARL à la condition qu'il y ait un commissaire aux comptes dès lors qu'il y a un groupe".

Charles-René Tandé, président de l'Ifec, affichant cette position lors d'un déjeuner de presse.

A la une

Détournements de fonds chez le client : quand l’expert-comptable n’est pas responsable

La Cour de cassation juge que des professionnels du chiffre n'ont commis aucune faute dès lors que la mission de présentation des comptes annuels (du premier cabinet) ne consistait pas à procéder à une vérification et une comparaison des pièces justificatives, et que la mission (du second) ne s'étendait pas à rechercher l'existence d'une fraude.

Deux professionnels du chiffre viennent d’être mis hors de cause dans une affaire de détournements de fonds commis chez un de leurs clients (voir l'arrêt). La directrice de l’hôtel dont ils tenaient la comptabilité avait empoché plus de 530000 euros entre 1999 et 2004. Licenciée, elle avait été condamnée pénalement ainsi qu'à indemniser le propriétaire de l'établissement.

A la une

Les femmes sont davantage discriminées en raison de l'apparence physique

"Les normes d'attractivité physique et de corpulence admises en France, valorisant la minceur pour les femmes, semblent s'étendre jusqu'aux conditions de recrutement", s'inquiète le Défenseur des droits dans son baromètre annuel sur les discriminations au travail. Les femmes obèses déclarent être huit fois plus souvent discriminées en raison de leur apparence physique.

Après avoir présenté ce début de mois son bilan d'activité pour 2015, le Défenseur des droits a publié lundi en collaboration avec l'Organisation internationale du travail (OIT) son neuvième baromètre annuel sur la perception des discriminations dans l'emploi (*). Cette année, l'institution indépendante se penche plus particulièrement sur les freins à l'embauche liés à l'apparence physique des candidats.

A la une (brève)

Le dispositif ISF-PME remis en question

La Cour des comptes estime que l'efficacité économique de cette mesure fiscale, dont le coût est évalué à 620 millions d'euros pour 2015, est incertaine.

A la une

Création d’entreprises : le paradoxe français

La France est souvent critiquée pour la lourdeur de l'environnement imposé aux entreprises. Pourtant, elle affiche une vitalité dans la création d'entreprises qui s'est manifestée avant l'entrée en vigueur du régime de l'auto-entreprise.

"France entrepreneur a calculé que tout ce fracas hérité de la frénésie réglementaire à la française représente cinquante jours de travail par an dans une entreprise de 3 salariés, rapportent Ivan Communod, CEO de Bettr, et Christophe Lambert, président de CerFrance.

A la une (brève)

Statu quo pour le barème kilométrique 2015

Pour l'imposition des revenus de l'année 2015, le barème forfaitaire permettant d'évaluer les frais de déplacement relatifs à l'utilisation d'un véhicule entre le domicile et le lieu de travail par les salariés optant pour le régime réel, est identique à celui applicable en 2014, indique l'administration fiscale.

A la une

Conventions réglementées : le Cac doit exercer son jugement professionnel

Que ce soit pour les conventions nouvelles ou anciennes, le commissaire aux comptes doit déterminer si des informations complémentaires à celles qui lui ont été communiqués seraient utiles à l’information des actionnaires pour apprécier l’intérêt qui s’attache à leur conclusion ou leur maintien.

La nouvelle réglementation sur les conventions réglementées accroît les diligences du commissaire aux comptes (Cac), selon l’interprétation de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes (CNCC). Depuis le 1er juin 2015, le rapport spécial sur les conventions réglementées dans les SA, SNC et sociétés européennes s'est enrichi de nouvelles mentions. Pour les conventions nouvelles - qui sont autorisées au titre de l’exercice -, il doit contenir les motivations qui justifient de l'intérêt de leur conclusion pour la société.

Synthèses

Réforme du droit des contrats : ce qui changera avec l’ordonnance

Au 1ᵉʳ octobre 2016, le droit des contrats sera modernisé. La Chancellerie a modifié son projet initial sur les questions de l’entrée des clauses abusives au sein du code napoléonien, mais aussi du devoir général d’information, de la théorie de la violence économique et de l’imprévision.

Le calendrier aura été respecté. L’ordonnance portant réforme du droit des contrats, du régime général et de la preuve des obligations a été publiée la semaine dernière au Journal Officiel.

A la une (brève)

Segeco achète un cabinet de conseil

Le cabinet d'expertise comptable, d'audit et de conseil Segeco (65 millions d'euros de chiffre d'affaires ; 720 collaborateurs) achète Magellis consultants (80 consultants ; chiffre d'affaires de 8,6 millions d'euros en 2014), un cabinet de conseil en management pluridisciplianire (lire