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Reporting de durabilité : "la première réaction c'est la peur"

Lors de la journée des entreprises au Sénat du 21 mars, des chefs d'entreprise ont pointé du doigt l'impact financier de la directive CSRD, sa complexité et le risque de cessions d'entreprises. Pour autant, ce cadre normatif est perçu comme positif pour remplacer les multiples demandes de reporting actuelles de la part des administrations et des banques notamment.

"Quand on voit débarquer des normes sur la RSE [responsabilité sociétale des entreprises], la première réaction c’est la peur". Le chef d’entreprise Didier Boudy exprimait, jeudi dernier, son inquiétude face à l’arrivée de la directive européenne CSRD (corporate sustainability reporting directive), désormais transposée en France et applicable depuis le 1er janvier 2024. Le président de la société Mademoiselle Desserts témoignait lors de la 7e édition des journées des entreprises organisées par le Sénat.

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La phrase de la semaine

"Depuis 2019, le législateur européen a imposé 850 nouvelles obligations, ce qui représente plus de 5000 pages de législation qui ajoutent une charge supplémentaire aux entreprises", déclare François Asselin, président de la CPME (voir le livre blanc).

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Quand les membres du conseil de surveillance d'une SAS relèvent du régime général de la sécurité sociale

Lorsqu'ils exercent de fait une fonction de direction, les membres du conseil de surveillance d'une SAS doivent être affiliés au régime général de la sécurité sociale. Une position récemment affirmée par la Cour de cassation à l'égard d'un président et d'un vice-président.

A la suite d’un contrôle de l’Urssaf, une SAS conteste le redressement dont elle a fait l’objet au titre de la rémunération versée au président et au vice-président de son conseil de surveillance. La Cour de cassation rejette ce recours (pourvoi n° 21-25.175) en se fondant sur le raisonnement qui suit. Les présidents et dirigeants des SAS doivent être affiliés aux assurances sociales du régime général (CSS art. L 311-3, 23º).

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Travail à temps partiel : la durée de travail exacte doit toujours être connue

En cas de contrat à temps partiel ne mentionnant pas la durée prévue du travail ni sa répartition, la Cour de cassation rappelle que la présomption de temps plein ne peut pas être renversée si l'employeur ne démontre pas quelle est la durée exacte, hebdomadaire ou mensuelle, de travail qu'il avait convenue avec le salarié.

Le contrat de travail à temps partiel doit être conclu par écrit et indiquer, notamment, la durée de travail hebdomadaire ou mensuelle prévue, la répartition de la durée du travail entre les jours de la semaine ou les semaines du mois et les modalités selon lesquelles les horaires de travail pour chaque journée travaillée sont communiquées par écrit au salarié (article L. 3123-6 du code du travail).

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Impôts commerciaux : la franchise augmente de 2,5 %

Le Bofip publie le nouveau montant de la franchise d'impôts commerciaux dont bénéficient les organismes sans but lucratif au titre de leurs recettes d'exploitation provenant de leurs activités lucratives accessoires. Ce seuil est porté à 78 596 euros (contre 76 679 euros précédemment) :

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Grant Thornton et Baker Tilly s'ouvrent aux financiers aux Etats-Unis

Outre-Atlantique, deux sociétés d'investissement vont entrer au capital de Baker Tilly. Elles détiendront une part de la future entité chargée de fournir des services sans attestation. Grant Thornton Etats-Unis annonce de nouvelles ressources financières obtenues d'un fonds d'investissement. Le cabinet va créer lui aussi une société dédiée aux activités sans attestation.

"C'est le plus grand investissement du private equity dans le secteur des CPA [certified public accountants, experts-comptables] aux Etats-Unis à ce jour". C'est ce qu'affirmait le mois dernier le cabinet états-unien de Baker Tilly pour annoncer l'arrivée prochaine de deux financiers à son bord, Hellman & Friedman (“H&F”) et Valeas Capital Partners (“Valeas”).

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... Mais sur quel total fraudé ?

L'augmention (d'environ 4 %) des montants mis en recouvrement en 2023 en lien avec la fraude fiscale détectée (lire notre article dans cette édition) pose une question qui n'est pas nouvelle : est-ce dû à une meilleure efficacité des services chargés de lutter contre cette fraude ou à une progression de la fraude ? A défaut d'estimation officielle publique de la fraude fiscale, il est impossible de répondre.

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Lutte contre la fraude fiscale : 15,2 milliards d'euros mis en recouvrement en 2023...

Hier, le gouvernement s'est félicité "d'un record historique", celui d'avoir mis en recouvrement l'année dernière 15,2 milliards d'euros issus de la lutte contre la fraude fiscale, "soit plus 600 millions par rapport à 2022 et 3,5 milliards de plus qu’e

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Licenciement d'un salarié expatrié, non réintégré par la société mère : les indemnités de rupture se calculent d'après son salaire d'expatriation

Si la société mère ne réintègre pas le salarié après son licenciement par la filiale étrangère, les indemnités de rupture de ce dernier doivent être calculées par référence aux salaires perçus dans son dernier emploi, soit le salaire d'expatriation. Peu importe, à cet égard, les stipulations conventionnelles et contractuelles fixant une autre base de calcul, dès lors que celle-ci est moins favorable au salarié.

Lorsqu’un salarié mis à la disposition d’une filiale étrangère est licencié par celle-ci et n’est pas réintégré par la société mère, quel est le salaire de référence à retenir pour calculer les indemnités de rupture qui lui sont dues ?

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Bercy refuse de "sanctuariser" les charges validées par un ECF

Une sénatrice a interrogé les pouvoirs publics sur l'opportunité de sécuriser fiscalement (sauf exceptions) les charges et dépenses validées par un examen de conformité fiscale (ECF). Bercy y est opposé pour plusieurs raisons.

L'examen de conformité fiscale attire peu par rapport à sa cible potentielle. "Au 15 juillet dernier [2023], 248230 ECF avaient été signalés dans les déclarations de résultats depuis l'instauration de ce dispositif en 2020, avec une tendance croissante au recours à cette prestation contractuelle.